Confidence au cabinet

Quelles sont les attentes des patients sur la manière de recueillir leurs symptômes lors d’une consultation? Une étude s’est penchée sur la question. Entrez dans la confidence.

Un certain nombre de symptôme portant sur le sommeil, la douleur, l’anxiété, la dépression, ou la fatigue sont non spécifiques. Bien souvent, certains d’entre eux sont mal reconnus comme un symptôme. Parfois même, ils ne sont pas visés lors de la prise en charge par les praticiens recevant en première intention.

Il apparait que les patients ne verraient pas de problème à le faire via des formulaires types. Ainsi, il ressort que les patients trouvent satisfaisant sur le plan personnel ou clinique de remplir des questionnaires dans la routine clinique sur un ordinateur. Malheureusement, la sensation de manque d’écoute peut être rédhibitoire. Pire, ils percevront que le praticien n’utilisera pas l’information pour améliorer leur santé. Ainsi, la contre partie est l’analyse des résultats avec le patient.

Enfin, les auteurs insistent sur la plus-value de ce type d’outils par rapport à toutes les imageries ou analyses sanguines plus courantes dans la pratique médicale.

Confidence pour confidence:

Ce résultat n’est pas vraiment une surprise. Si l’étude original porte sur les médecins, il est évident qu’il est possible d’étendre à l’ensemble de tout thérapeute qui manque d’écoute. Ainsi, cela rappelle la question de répondre aux attentes du patient tel qu’elle est expliquée dans le modèle bio-psycho-social et dans l’Evidence Based Practice. Mieux, cela montre qu’un patient accepte parfaitement l’emploi de questionnaire standardisé si l’information est bien utilisée par le thérapeute ensuite.

En conclusion, peu importe l’outil, les patients veulent que leur plainte soit entendue. Point.

Source:

Talib TL, et coll, A Qualitative Study of Patients’ Perceptions of the Utility of Patient-reported Outcome Measures of Symptoms in Primary Care Clinics, Qual Life Res, 2018, 27(12): 3157-3166.