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Courir ou ne pas courir … telle n’est pas la question !

Courir ou ne pas courir … telle n’est pas la question !La question n’est plus courir ou ne pas courir ? Mais courir en baskets ou pieds nus ? La course à pied minimaliste se développe beaucoup. Simple phénomène de mode ou réel intérêt physiologique, qu’en dit la recherche scientifique ?

Par Marjolaine Dey, ostéopathe.

Du coureur du dimanche aux brillants triathloniens, la question du chaussage est omniprésente. Faut-il porter des semelles orthopédiques ? Des chaussures de running avec un amorti important ? Courir dans la nature ou sur la route ? etc. Ces questions semblent particulièrement pertinentes, car sur une période d’un an environ 50 % de coureurs à pied subiront une blessure qui perturbera leur programme d’entraînement [1,2]. Selon ses connaissances, son expérience et ses croyances, chaque ostéopathe et professionnel de santé apporte ses propres réponses. La recherche scientifique s’est également interrogée sur le sujet. Qu’en dit-elle ? Voici un tour d’horizon des études scientifiques actuelles.

Les semelles orthopédiques

Les semelles orthopédiques, prises en charge par la sécurité sociale, sont largement plébiscitées en France. Elles sont prescrites par un médecin après l’étude dynamique et statique d’un podologue. Ce n’est pas le cas partout car il n’y a pas encore une preuve scientifique formelle de leur efficacité. La base de données Cochrane, référence absolue en terme de revue de la littérature, a publié deux études sur le sujet en 2001 et 2011. L’article de 2011 [3] a fait la synthèse de 25 études randomisées (soit 30 252 participants) répondant à l’hypothèse suivante : les semelles orthopédiques, le type de chaussure ou les étirements peuvent-ils réduire les blessures des membres inférieurs chez les coureurs ? La conclusion est qu’aucune de ces modalités ne semble apporter de preuve formelle pour valider cette hypothèse. En général, les études comportent trop de biais, le nombre de participants est trop réduit et les critères d’évaluations sont non comparables. En ce qui concerne la mise en place de semelles pour réduire le risque et traiter les douleurs lombaires basses chroniques, une autre revue Cochrane de 2007 [4] est formelle : les études sont de bonne qualité méthodologique, avec peu de biais et suffisamment de sujets. Les auteurs concluent qu’il existe des preuves scientifiques solides pour affirmer que les semelles ne sont pas efficaces pour la prévention des lombalgies basses. En revanche, les données actuelles ne permettent pas de conclure sur l’efficacité des semelles orthopédiques dans le traitement de la lombalgie. Cela ne veut pas dire que les semelles orthopédiques n’ont pas leur place, mais il manque actuellement de publications d’articles de haut niveau sur le sujet.

Toujours plus de blessures

La course à pied semble aujourd’hui impossible sans de « bonnes baskets ». Quoi qu’il en soit, l’arrivée sur le marché de chaussures étudiées pour la course à pied est relativement récente. Selon les sources choisies, les premières chaussures étudiées pour amortir les chocs étaient les Rockport Adidas de 1972, les Nike Air de 1979, les Puma Becker au début des années 80. Les Jordan Air n’ont quant à elles été distribuées qu’à partir de 1985…

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