La recherche sur le microbiote intestinal révèle jour après jour son importance dans la santé générale. Composé de plus de 100 milliards de micro-organismes, il a un effet sur notre système immunitaire, notre métabolisme et notre activité cérébrale.
Il se construit principalement in utero et durant les premières années de la vie sous l’influence de l’environnement et de l’alimentation, mais aussi, comme viennent de le montrer deux chercheuses de l’Université du Colorado (Boulder, États-Unis), de l’activité physique (1).
Ensuite, le microbiote intestinal évoluera tout au cours de la vie sous l’influence du mode de vie, en particulier du sommeil, de l’alimentation, de la prise de médicaments et notamment d’antibiotiques, etc.
Mais ses capacités évolutives sont nettement moindres qu’au cours des premières années de la vie au cours desquelles l’activité physique influencera sa composition fondamentale. C’est ce qu’ont démontré Agnieszka Mika et Monika Fleshner en publiant les résultats de leurs travaux dans la revue Immunology and Cell Biology.
En comparant deux populations de jeunes rats, l’une soumise à une activité physique quotidienne, l’autre étant réduite à un état sédentaire, elles révèlent l’existence de différences significatives au niveau du microbiote de ces deux populations. Les rats soumis à une activité physique précoce ont un microbiote plus riche en souches bactériennes ayant une influence favorable sur la santé métabolique et la santé mentale. À suivre !
(1) Agnieszka Mika et Monika Fleshner.Early life exercise may promote lasting brain and metabolic health through gut bacterial metabolites. Immunology and Cell Biology. doi: 10.1038/icb.2015.113
✎http://www.nature.com/icb/journal/vaop/naam/abs/icb2015113a.html
✎Source : egora.fr (04/01/2016)