Le 4 octobre dernier se tenait à Marseille un colloque organisé par le SNOF (syndicat national des ostéopathes de France). Animé par Hervé Gaillard, ostéopathe DO, il avait pour thème : Savoirs partagés entre l’orthopédie et l’ostéopathie.
Par Vladimir Sekelj, ostéopathe DO et créateur de TITA diffusion
Publié dans L’ostéopathe Magazine #20
Les intervenants étaient donc des médecins, chirurgiens et ostéopathes et c’est Pierre Chrestian, chirurgien orthopédiste, qui a ouvert les débats. À travers son travail auprès des enfants, il préconise une approche multidisciplinaire intégrant notamment les ostéopathes. Marie-Christine Maximin, également chirurgien-orthopédiste, a ensuite réalisé une communication précise sur le genou traumatique de l’enfant et les spécificités de la croissance de cette zone. Ses propos ont été illustrés par de nombreux films et accompagnés de recommandations cliniques importantes. Hervé Gaillard, ostéopathe DO a complété cette intervention par la projection d’un film sur l’abord du genou en ostéopathie ainsi que son traitement en collaboration avec une équipe chirurgicale. Claire Chapus, ostéopathe DO, a ensuite exposé les données statistiques issues des patients traités dans un cadre pluridisciplinaire orthopédie-ostéopathie. En fin de matinée, Franck Ridel, ostéopathe DO, a abordé les risques juridiques liés à la prise en charge ostéopathique. Il a insisté sur le consentement éclairé. L’après-midi a débuté avec les interventions des chirurgiens orthopédistes du membre supérieur : Renaud Gravier, sur la coiffe des rotateurs et l’épaule non chirurgicale, et Stéphane Airaudi, sur la chirurgie de l’acromioclaviculaire et de ses alentours. Alix Margnat et Hervé Gaillard, ostéopathes DO, ont présenté un travail de quantification de l’épaule douloureuse et de son évaluation clinique par le score de Constant (échelle d’évaluation fonctionnelle de l’épaule).
Un geste chirurgical modifié
Jean-Yves Arlaud, chirurgien orthopédiste du membre inférieur, a quant à lui évoqué la hanche et ses différentes voies opératoires. Il a ensuite retracé sa collaboration avec un ostéopathe qui lui a permis de comprendre l’étiologie de certaines lésions postopératoires. Il a ainsi modifié son geste chirurgical. Enfin, Hervé Gaillard a mis en avant deux études. La première sur l’apport de l’ostéopathie dans les suites opératoires de poses de prothèses totales de hanche (PTH) par voie postérieure. La seconde sur les patients ayant subi une opération de PTH par la voie antérieure. Ces échanges entre ostéopathes et chirurgiens orthopédistes ont été constructifs et, bien que les approches conceptuelle et sémantique de ces deux professions soient discordantes, tous ont conclu sur le réel bénéfice apporté au patient par une approche multidisciplinaire. Rendez-vous à la prochaine édition … avec l’envie de mieux communiquer !