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L’inflammation induite par les infections virales chroniques conduit à une réponse immune non durable. C’est bon à savoir !

Des chercheurs de l’Université de Bâle en collaboration avec l’Université de Genève ont découvert un mécanisme fondamental qui permettrait d’expliquer la mauvaise réponse immunitaire de l’organisme contre les infections virales chroniques.

Ces résultats, publiés dans la revue scientifique Science Immunology, ouvrent de nombreuses perspectives pour le développement de vaccins.
Suite à une infection ou un vaccin, les cellules B, des cellules spécialisées de notre système immunitaire, produisent des anticorps. Ceux-ci se lient de façon ciblée aux virus les rendant ainsi inoffensifs. Lors d’infections virales chroniques telles que l’infection par le VIH ou l’Hépatite C, les cellules B produisent toutefois trop peu d’anticorps et trop tard.
Comme le rapporte un groupe de chercheurs du laboratoire du Professeur Daniel Pinschewer du département de Biomédecine de l’Université de Bâle, l’importante inflammation induite par les virus eux-mêmes est l’une des raisons de cette mauvaise réponse contre les infections chroniques. Cette inflammation est particulièrement marquée dans la phase initiale de l’infection, mais peut, dans certains cas comme celui du VIH, persister pendant plusieurs décennies.

Une réponse immunitaire hâtive n’agit qu’à court terme

Sous l’influence de messagers inflammatoires appelés interférons, les cellules B se mettent à produire autant d’anticorps que possible. Malheureusement cette réaction n’est pas durable : les cellules B prenant trop hâtivement la décision de produire des anticorps perdent ainsi la capacité de se multiplier et meurent promptement. Cette réaction ne dure donc que peu de temps et s’éteint rapidement après un départ précipité.
Comme l’expliquent le Dr Fallet et la Dre Narr du groupe du Professeur Pinschewer, la réaction de panique des cellules B se fonderait sur un mécanisme dont le but serait de garantir une réaction immunitaire aussi rapide que possible dans une situation aigue où le pronostic vital serait menacé. Toutefois, face à des agents infectieux chroniques, le sort de la réaction immunitaire ne se joue pas en quelques jours mais plutôt en plusieurs mois, voire années. Dans de telles circonstances, la réaction trop intense de notre organisme est totalement inappropriée et favorise même les virus.

Fondement pour de nouveaux vaccins

Des vaccins efficaces contre des maladies telles que l’Hépatite C et le VIH/SIDA manquent encore. Les chercheurs espèrent que ces nouvelles connaissances sur des mécanismes fondamentaux du système immunitaire puissent servir de base à l’amélioration des vaccins contre les infections virales chroniques.

Source : alphagalileo.fr – mercredi 19 octobre 2016
megaphone17

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