ACTUS / Rencontres 1
1er Symposium du Collège Ostéopathique Bordelais
La procréation ostéopathiquement assistée
Du 6 au 8 mars 2020 se déroulait à Bordeaux le 1er symposium du collège ostéopathique de Bordeaux. Au programme des conférences et ateliers : la fertilité chez l’homme et la femme.
Pour définir la place de l’ostéopathie, ses champs de compétences et ses limites, de nombreux ostéopathes mais également des praticiens de différentes disciplines sont venus répondre aux problématiques relatives à la fertilité.
Parmi les ostéopathes, on pouvait compter par ordre d’apparition : Renzo Molinari, Genevieve Kermorgant, Claudine Ageron-Marque, Bruno Ducoux Nathalie Camirand, Yun Kyung De Montebello, Daniel Brogan et Dino Muzzi. Et parmi les professionnels de santé : Bérangère Arnan, gynécoloque, Maxime Chouraqui, urologue et Catherine Vacher Vitasse, gynécologue et psychanalyste.
Que retenir de ces rencontres ? Un reportage complet à découvrir dans Ostéomag #44
METIER / Enquête
Ostéopathie : un art entre deux médecines
Partie 1 / Du modèle biopsychosocial aux états de méditatifs : comment intégrer la dimension spirituelle dans vos traitements ?
BMS Formation est un récent organisme de formation professionnelle continue en ostéopathie et thérapies manuelles. Il propose deux stages dont les objectifs sont complémentaires. Nous avons suivi le stage pilote qui était organisé à Paris les 6 et 7 juillet 2019. Quelle est donc la spécificité de cette offre de formation ?
Partie 2 / L’héritage traditionnel de l’ostéopathie : un retour aux sources pour développer le toucher intéroceptif
L’ostéopathie se positionne entre un héritage traditionnel et une pratique à la recherche d’une validation scientifique. Pour mieux comprendre cette part traditionnelle, Rafael Zegarra-Parodi s’est intéressé aux principes de soins de médecines traditionnelles.
INTERVIEW
Rafael Zegarra-Parodi, ostéopathe, enseignant-chercheur et co-créateur de BMS Formation
« Face à trois ou quatre options thérapeutiques, quels critères choisir pour définir le meilleur traitement ? L’EBM permet de prendre en compte l’expérience collective pour l’intégrer dans ce processus de décision thérapeutique »
Qu’est-ce qui vous a poussé à créer BMS Formation, organisme de formation continue pour ostéopathes ?
Ce sont des motivations personnelles et professionnelles, car je considère que l’ostéopathie se positionne entre une approche occidentale très analytique et réglementée par l’EBM (Evidence-Based Medecine) et une approche beaucoup plus intuitive issue de la médecine traditionnelle amérindienne. Andrew Taylor Still avait en effet vécu deux ans avec les Amérindiens apportant ainsi à l’ostéopathie une connotation de médecine traditionnelle.
Un métissage des médecines qui colle à ma double culture franco-péruvienne et que reflète mon expérience professionnelle de chercheur à temps plein à Kirksville et celle plus personnelle avec les guérisseurs en Amazonie.
C’est pourquoi BMS Formation se propose d’apporter un cadre formel aux ostéopathes pour les aider à améliorer leurs compétences professionnelles dans cette vision de l’ostéopathie.
Cette ambition s’est traduite à travers un programme de connaissance très spécifique. Quelle a été votre démarche pour élaborer ce contenu pédagogique ?
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Fiche clinique
Ostéopathie écho-assistée : vers une anatomie de profondeur et de réalité
Interview 1
David Prunet, Ostéopathe et formateur pour Echostéo
« L’imagerie échographique est un outil d’accompagnement. Je traite, je vois comment la structure réagit et je peux faire des comparatifs d’une séance à l’autre pour visualiser les changements »
Dans les objectifs de la formation que vous animez, il est précisé : « Acquérir une nouvelle vision de l’anatomie et de la biomécanique in situ ». Qu’est-ce qu’une nouvelle vision de l’anatomie et de la biomécanique ?
C’est une vision tridimensionnelle que l’on ne retrouve pas dans les livres ou à travers des illustrations numériques. Par ailleurs, l’accès à la dissection étant difficile, l’anatomie connue des ostéopathes se révèle être une anatomie palpatoire, de surface et qui nécessite la création d’une image mentale entre l’interface humaine et l’interface cerveau. Alors que l’anatomie révélée par l’échographie est une anatomie de profondeur et de réalité. Il est aujourd’hui possible d’obtenir des images extrêmement précises qui donnent une vision différente de l’anatomie dans laquelle on peut reconsidérer les rapports de proximité entre les structures.
Comment cette visualisation au plus proche de la réalité de l’anatomie vient-elle modifier la pratique clinique des ostéopathes ?
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Interview 2
David Darfeuille, Ostéopathe DO, titulaire d’un DU d’anatomie appliquée à l’imagerie et à l’examen clinique et ayant suivi la formation Echostéo
« Pourquoi se priver d’un outil non invasif qui améliore la qualité de consultations par rapport à l’opportunité d’une prise en charge et qui ne change pas la nature de mon travail ? »
Pourquoi avoir suivi une formation à l’examen clinique écho-assisté ?
D’abord parce que je m’intéresse beaucoup à l’anatomie et j’avais suivi les cours d’un DU d’anatomie appliquée à l’imagerie et à l’examen clinique. Avec l’échographie, je peux avoir une visualisation topographique de l’anatomie avec des plans de coupe très intéressants pour situer les différents plans dans l’espace. C’est une gymnastique intellectuelle intéressante, mais c’est également une anatomie dynamique car on peut faire des mobilisations pendant l’examen échographique. Ce qui permet de voir comment coulissent les différents chefs musculaires, la façon dont les tendons se torsadent sur les mouvements, etc.
J’ai également choisi de m’inscrire à cette formation pour améliorer l’opportunité de la prise en charge dans notre domaine de compétences fonctionnelles. Les décrets stipulent en effet que l’on doit être en mesure de réorienter un patient devant la persistance des symptômes ou la non-amélioration de son état. Je trouve intéressant de pouvoir améliorer cette orientation sans avoir à attendre la persistance ou l’aggravation des symptômes. L’échographie se présente ainsi comme un accompagnement intelligent de notre pratique clinique. Et elle ne doit rester qu’un outil qui permet d’améliorer notre prise en charge.
Avez-vous un exemple clinique qui illustre cet usage de l’échographie ?
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