La rédaction d’Osteomag s’est adressée à vous pour connaître votre opinion sur la création d’un ordre des ostéopathes. Une courte majorité des 464 votants s’est prononcée en faveur de la naissance d’un ordre, mais la question a soulevé de nombreux débats. Analyse !
«Une meilleure lisibilité du métier», «nous devons nous structurer pour mieux nous défendre», «cela ne sert a rien, regardez pour les kinésithérapeutes» , «conserver notre indépendance» les avis sont nombreux et surtout très partagés. Dans le sondage que nous avons réalisé, 50,21% des votants ont choisi de se prononcer en faveur d’un ordre, alors que 46,3% ont voter contre. Les 3,4% restant sont indécis et conditionnent leurs décisions à certains facteurs comme cet ostéopathe qui penche pour la « création d’une structure pour communiquer avec le gouvernement et les différentes instances de manière unie» Oui mais sous quelle forme ? «une fédération» propose un autre praticien.
Un ordre, pourquoi faire ?
Le constat que l’on peut tirer de notre sondage est sans appel : la profession reste largement divisée sur cette question. Nous avons reçus plus de 132 messages de la part de différents praticiens contre la création d’un ordre, pour ces derniers ce qui revient le plus souvent est l’utilité réelle d’un ordre. La plupart estiment que cela peut créer des complications pour l’exercice du métier et comparent souvent aux autres professions médicales pour appuyer ce point de vue. Voici quelques unes de leurs réponses :
«Mes amies kinésithérapeutes et podologues trouvent plus de contraintes que d’avantages à leurs ordres. Et cela ne représente pas forcément la majorité des avis de la profession. J’aime notre indépendance.»
Caroline, ostéopathe à Paris.
«Il existe des ordres dans d’autres professions et cela n’apporte aucune valeur ajoutée à ces professions voire cela complique les démarches pour les infirmiers kinésithérapeutes et autres.»
Anne, ostéopathe a Villefranche-de-Lauragais.
«le modèle d’ordre n’est pas moderne et n’est pas en lien avec une défense transparente et collaborative des professionnels, étudiants et patients.»
Une opinion que ne partage pas les votants qui se sont prononcés pour la création d’un ordre des ostéopathes.
En ordre de bataille
La profession d’ostéopathe s’exerce dans un cadre qui manque de lisibilité pour de nombreux praticiens qui ont fait le choix de se prononcer pour la création d’un ordre. De la même façon, plus de 120 d’entre eux nous ont fait parvenir des messages des quatre coins de l’hexagone pour donneur leur opinion. Voici quelques unes de leurs réponses :
«Un ordre pourrait permettre un meilleur encadrement de la pratique de l’ostéopathie et serait une référence commune à toutes et tous.»
Kristel, ostéopathe à Rennes.
«Pour que la profession s’exprime d’une voix unique afin de faire réellement entrer l’ostéopathie dans le système de santé.»
Jean Yves ostéopathe à Saint Quentin.
«Pour une discipline à part entière encadrée et reconnue, un ordre serait un interlocuteur unique et représentatif.»
Pierre ostéopathe aux Mathes.
Quid des indécis ?
Dans les faits, les indécis ont parfois fait le choix du pour ou du contre mais en apportant des conditions pour l’adhésion à une réponse. Celle qui revient le plus souvent est en réalité une proposition, oui pour la création d’un ordre, seulement si c’est pour les ostéopathes exclusifs. Une dizaine de messages en ce sens sont venus enrichir vos retours sur une question qui n’a pas fini de faire débat. Citons celle de Jean Pierre, ostéopathe à Doussard en Haute-Savoie «Je suis pour si l’ordre est constitué d’ostéopathes exclusifs afin d’avoir une représentation réelle, crédible et objective de la profession» estime le praticien.
Dans le numéro 48 d’Osteomag, à paraitre en janvier prochain, notre rédaction va consacrer un dossier spécial a cette question. Un spécialiste des ordres, des praticiens d’autres professions, un comparatif avec ce qui se fait ailleurs, la question sera explorée sous différents angles, histoire de remettre un peu d’ordre dans les idées.