Dans un rapport publié le 29 janvier 2021, le Registre des Ostéopathes de France (ROF) fait état des dérives qu’il a pu constater et des actions menées par l’association entre 2013 et 2020 pour les limiter. On y constate notamment que de 2016 à 2020 le nombre de signalements a triplé. Explications.
Par Sami Bouzid
Ce n’est pas une grande surprise. L’augmentation du nombre d’ostéopathes en France va de pair avec le nombre de dérives recensées par le Registre des Ostéopathes de France (ROF) qui vient de publier un rapport sur la situation. Ainsi, le ROF a recensé 57 signalements en 2020, hors veille informatique. Ce qui préoccupe principalement la structure qui se veut, selon ses termes, à vocation ordinale c’est « la répartition des dérives ». D’après les données recueillies, on compte 33 signalements pour attitudes déviantes envers les patients. Un terme lourd de sens. Dans la proportion cela représente tout de même 58 % de l’ensemble des signalements.
Autre point important à relever : l’usurpation de titre. Victime de son succès, l’ostéopathie fait face à des brebis galeuses et le ROF recense ainsi une augmentation de 250 % des signalements en ce sens sur les cinq dernières années. Lesdits usurpateurs sont d’ailleurs impliqués dans 13 % des signalements pour attitudes déviantes. « Quelle attitude l’ostéopathie doit-elle adopter ? » interroge le rapport.
Enfin, le ROF a également recensé 25 signalements à la justice en 2020, contre 7 signalements en 2016. Petite satisfaction, dans un rapport alarmiste, un seul cas de sinistre ayant entraîné une aggravation de l’état physique du patient est à déplorer en 2020.