« Les maladies rhumatismales ont toujours été le parent pauvre de la recherche »

Lionel Comole, Directeur général de la fondation Arthritis

Pouvez-vous nous présenter la fondation en quelques mots ?

En 1989, Jacques Courtin- Clarins et Denis Bloch, concernés personnellement par les rhumatismes articulaires créent l’ARP (Association de Recherche sur la Polyarthrite) pour financer efficacement la recherche sur les rhumatismes les plus graves qui intéressaient peu les organismes de recherche. L’ARP a changé de statut en 2006 pour devenir la fondation Arthritis.

Quelle est la situation de la recherche sur les maladies rhumatismales ?

Les maladies rhumatismales ont toujours été considérées comme des maladies peu handicapantes et associées aux personnes âgées. Elles étaient donc le parent pauvre de la recherche. Au regard des investissements consacrés à la recherche sur le cerveau, le cancer, le VIH, etc., c’est toujours vrai aujourd’hui.

Comment la fondation pourra-t-elle faire évoluer cette situation ?

La mission principale de la fondation ne s’arrête pas au financement de la recherche. Notre objectif est de rassembler et coordonner les différents axes de recherche : génétique, inflammation et mécanique pures de l’articulation. À travers le projet ROAD (Research on OsteoArthritis Diseases) lancé en 2013, la fondation Arthritis va investir 600 000 € sur 3 ans dans un programme de recherche qui réunira 7 laboratoires différents en France. Les objectifs du projet : stratifier les patients arthrosiques, établir la première biobanque nationale de tissus humains arthrosiques et identifier de nouveaux biomarqueurs et de nouvelles cibles pour le développement de stratégies thérapeutiques innovantes.