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obésité

Contre l’obésité, manger moins et bouger plus vers la globalité !

L’obésité est très souvent considérée comme une pathologie purement comportementale, se résumant à une alimentation déséquilibrée et hypercalorique associée à une activité physique insuffisante.

Si bien que manger moins et bouger plus est parfois la seule réponse donnée à un obèse cherchant à réduire son poids. Un groupe d’experts de l’obésité s’élève contre cette attitude en publiant dans The Lancet Diabetes & Endocrinology un article dans lequel ils contestent une vision aussi simpliste de l’obésité et de son traitement, demandant que l’obésité soit enfin reconnue comme une maladie chronique, avec ses causes biologiques qui ne peuvent pas être traitées qu’avec des mesures hygiéno-diététiques.
Christopher Ochner et coll. (Icahn School of Medicine, Mount Sinai, New York City) rappellent que 80 à 95 % des obèses reprennent rapidement les kilogrammes perdus avec une diète calorique, tout simplement parce que la restriction calorique déclenche chez ces sujets un système d’épargne, lequel a été conçu pour permettre à l’homme de s’adapter à des périodes de disette. Ce système adaptatif a permis à l’homme de survivre dans des périodes de grande carence alimentaire, lesquelles ne se voient plus dans les pays développés où, au contraire, une alimentation immédiatement consommable, souvent hypercalorique et mal équilibrée, est disponible à tous les coins de rue. Mais malgré cette opulence alimentaire, certains sujets ont conservé actif ce mécanisme adaptatif qui fonctionne donc y compris en l’absence de restriction, favorisant le stockage énergétique sous forme de graisses. Et la restriction calorique ne fait que renforcer ce mécanisme si bien qu’après la diète calorique, le stockage est encore plus prononcé qu’avant.
Dans les grandes obésités morbides, l’unique solution durable est le plus souvent chirurgicale, avec le bypass gastrique (en particulier par anastomose de Roux en Y), qui corrige certaines causes biologiques de l’obésité comme en témoignent les changements au niveau hormonal ou de la réponse cérébrale à la prise alimentaire.
La prise en charge de l’obésité doit, selon ces auteurs, reposer sur une approche plus globale, comportementale et biologique, la dimension biologique étant considérée à la fois sous l’angle de la pharmacologie et de la chirurgie.

Source : http://www.thelancet.com/journals/landia/article/PIIS2213-8587(15)00009-1/fulltext
(18/02/2015)

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