1er congrès universitaire européen d’ostéopathie
À Bruxelles, un congrès se doit d’être européen. Mais pas seulement. L’ostéopathie belge intégrée dans l’université a su nous proposer le 15 novembre dernier, le 1er congrès universitaire d’ostéopathie.
Par Chloé Hiriart, ostéopathe, et Reza Redjem-Chibane
L’ostéopathe magazine, partenaire du congrès, était présent à cette journée de conférences organisée conjointement par l’Union Professionnelle de Médecine Ostéopathique (UPMO) et le département d’ostéopathie de la faculté des sciences et de la motricité (FSM) de l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Ostéopathes, kinésithérapeutes, médecins et étudiants étaient réunis autour du thème Le rachis cervical : de la recherche fondamentale à la pratique quotidienne. Soit environ 200 participants. Ce congrès a débuté par les réflexions d’Yves Lepers, ostéopathe, docteur en philosophie et co-fondateur de l’enseignement de l’ostéopathie à l’ULBFSM, sur la dysfonction ostéopathique. Au commencement était la dislocation. Puis, sur les conseils d’Andrew Taylor Still, père fondateur de l’ostéopathie, des ostéopathes ont creusé, creusé, creusé pour en arriver au terme de « lésion ostéopathique ». Mais que représente cette lésion invisible aux radios, IRM, etc. Sans mesure objectivable ni même une terminologie précise, on peut s’interroger sur son existence. Des réflexions à approfondir dans notre reportage Dysfonction ostéopathique : mythe ou réalité ? paru dans L’ostéopathe magazine 19.
Cinématique : l’ostéopathie prend de la vitesse
Pierre-Michel Dugailly, professeur et responsable d’enseignement de l’ostéopathie (FSM, ULB), a ensuite présenté les travaux de son équipe de recherche en ostéopathie du laboratoire d’anatomie fonctionnelle de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) sur la reproductibilité de la cinématique 3D au cours des manipulations du rachis cervical supérieur. Le protocole de recherche in vitro a été appliqué sur des cadavres frais par trois praticiens dans un intervalle de deux jours. La variabilité de mouvement a été analysée lors du positionnement en phase de pré-manipulation et d’impulsion. Résultats : les amplitudes des composantes de mouvement pour la rotation axiale en particulier sont faibles (10±5° en pré-manipulation et 30±5° pendant l’impulsion). Or c’est ce mouvement qui est connu comme étant le mouvement lésionnel « risqué » lors de la manipulation du rachis cervical supérieur.
Cette étude prouve donc la non-dangerosité d’une manipulation cervicale réalisée en maîtrisant toutes ses composantes. Walid Salem, ostéopathe et chargé de recherche et d’enseignement à l’ULB, à la Haute école Paul Henri Spaak et à la FSM a présenté ses travaux sur la physiologie de la colonne cervicale et l’application pratique qui en découle : la manipulation HVBA (haute vélocité et basse amplitude) à composantes multiples. Vous l’aviez déjà découvert dans l’enquête de L’ostéopathe magazine 19.
….
[button href= »http://www.osteomag.fr/boutique » target= »_blank » align= »center »]La suite de cet article dans le numéro 24 de l’Ostéopathe Magazine[/button]