Lors d’un match de football, les joueurs victimes de commotion cérébrale retrouvent le terrain quelques minutes seulement après l’incident. Une pratique à risque à laquelle la Fédération anglaise de football a décidé de s’attaquer en imposant le remplacement obligatoire d’un joueur qui présenterait des signes de perte de connaissance. Selon le nouveau règlement de la fédération anglaise, « s’il y a eu une période, confirmée ou supposée, de perte de connaissance, le joueur devra sortir de l’aire du jeu et ne sera pas autorisé à y retourner ». La fédération anglaise a également obligé les clubs à faire passer à leurs joueurs des tests neuropsychologiques au début de chaque saison. Un joueur victime d’une commotion ne sera pas autorisé à rejouer avant un délai d’au moins six jours hors des terrains. Le football rejoint le rugby qui avait mis en place en 2012 un protocole commotion. En cas de suspicion de perte de connaissance, le joueur est autorisé à sortir temporairement du terrain (au maximum cinq minutes) afin que le médecin du club évalue son état neurologique. Ce dernier effectue le test du Tandem (test d’équilibre), pose des questions au joueur et évalue le score de Maddocks basé sur cinq questions : dans quel stade sommes-nous ? Dans quelle mi-temps sommes-nous ? Quelle équipe a marqué en dernier ? Contre quelle équipe avons-nous joué le match précédent ? Avons-nous gagné le match précédent ? Une seule mauvaise réponse à ce test entraîne la sortie du joueur. Ces évaluations présentent des limites. Par crainte de perdre leur place, en raison des pressions directement exercées par les dirigeants des équipes ou simplement par négligence, les joueurs peuvent masquer leurs commotions. Les conséquences à court et long terme des commotions sur le cerveau sont réelles avec notamment des risques de troubles de l’anxiété, de dépression, de concentration et de mémoire, mais aussi des problèmes d’équilibre et d’humeur selon les conclusions de différentes études. L’encéphalopathie traumatique chronique (ETC), une maladie neurodégénérative dont les symptômes ressemblent à ceux de la maladie d’Alzheimer, pourrait également être induite par la répétition des commotions.
(Source : allodocteurs.fr avec l’AFP, 6/08/2014)
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