Un vrai service d’ostéopathie dans un hôpital public. En France, c’est une première. La presse locale a relayé cette information. Mais qu’en est-il réellement ?
Vous avez certainement déjà pris connaissance de cette information que Le Parisien, dans son édition du 7 mai 2014, avait relayé ainsi : « Pour la première fois, des ostéopathes sont entièrement intégrés dans un hôpital : le Centre hospitalier intercommunal de Villeneuve- Saint-Georges (94). Depuis le 6 mai, des consultations en ostéopathie sont délivrées dans cet hôpital public par des étudiants en cinquième et dernière année à destination des patients envoyés par les différents services de l’hôpital ». Le journal ajoute que ce « partenariat est inédit à plusieurs titres. Les futurs ostéopathes exercent en collaboration avec les médecins de l’hôpital et leur discipline est clairement identifiée dans l’enceinte du service des consultations ».
À la recherche d’une structure d’accueil
Ces élèves, ce sont ceux de l’école d’ostéopathie biomécanique de Cachan (94) : Ostéobio. L’ostéopathe magazine a choisi de vous raconter l’histoire de cette intégration de l’ostéopathie à l’hôpital avec David Dessauge, directeur adjoint d’Ostéobio. À commencer par un rappel des faits : « Au cours d’un conseil d’établissement qui rassemblait professeurs, élèves et parents d’élèves, j’ai présenté la problématique de la clinique de l’école trop petite pour s’adapter aux exigences des futurs critères d’agrément. Il était nécessaire de trouver une institution de santé pour nous accueillir : hôpital, clinique, maison de retraite, etc. Le père de l’un des étudiants présent à ce conseil exerçait la profession de chirurgien au sein de l’hôpital de Villeneuve-Saint- Georges. Il en a parlé à la direction de son hôpital. Voilà comment tout a débuté » explique David Dessauge. Ensuite, tout est allé très vite. L’hôpital qui venait d’être rénové disposait de locaux inoccupés. Les représentants d’Ostéobio ont défendu leur projet devant le directeur général de l’hôpital qui a alors présenté le projet de clinique ostéopathique à l’équipe de direction et aux responsables des différents pôles de l’hôpital en janvier 2014. Il a ainsi obtenu leur accord de principe. En février, a débuté la mise en place opérationnelle du projet et en mars, le projet était validé à l’unanimité par le conseil d’administration de l’hôpital. Au mois d’avril, la convention de base de mise à disposition des locaux était signée et le fonctionnement de la clinique organisée. La 1re consultation était donnée le 6 mai.
Pas de loyer mais une rétrocession de 30 %
Mais concrètement, comment s’organise le fonctionnement de cette clinique ostéopathique dans l’hôpital ? « La logistique est totalement intégrée dans le fonctionnement de l’hôpital. Prise de rendez-vous, paiement, entretien, etc. Nous n’avons pas de loyer à payer et nous versons une rétrocession de 30 %. Nous avons uniquement équipé les boxes avec nos propres tables d’examen. Le principal coût est celui des superviseurs qui encadrent les consultations », précise David Dessauge. Les patients hospitalisés peuvent bénéficier de consultations ostéopathiques. S’ils sont envoyés par un médecin de l’hôpital, le coût est intégré dans le forfait hospitalier. Sinon, le montant de la consultation a été fixé à 20 euros. Un seuil maximum de 3 à 4 de consultations par jour non payées (car incluse dans le forfait hospitalier) a été défini afin d’assurer la rentabilité de la clinique. Mais si l’ostéopathie est un service intégré dans l’hôpital, qu’en est-il de l’accès au dossier médical du patient ? « Nous n’avons pas accès au dossier patient, sauf si le patient l’amène lui-même. C’est pourquoi, même pour un patient hospitalisé, nous reprenons tout à zéro.
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