500 000 et 1 million de Français de tout âge sont concernés par les rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC). Mais quelle est notre connaissance des RIC et quelles sont les réponses thérapeutiques actuelles ?
Par Jérémie Cogan, ostéopathe et titulaire d’une licence STAPS éducation et motricité, et Reza Redjem-Chibane.
France rhumatisme, Arthritis et Aviesan organisaient la 1re journée des Fondations & associations pour la recherche sur les rhumatismes et les maladies musculo-squelettiques le 13 octobre dernier, au lendemain de la journée mondiale des rhumatismes. L’occasion de faire un état des lieux des recherches actuelles sur les rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) et sur les maladies musculo-squelettiques. Premier constat : cette recherche implique de nombreuses disciplines : immunologie, vieillissement, génétique et épidémiologie clinique. L’INSERM et AVIESAN (Alliance nationale pour les sciences de la VIE et de la SANté) coordonnent cette recherche organisée en instituts thématiques multiorganismes (ITMO). « Cette organisation permet une meilleure transversalité. La question des os et articulations est ainsi abordée par le même organisme que celui qui traite du cancer et des grands thèmes sur la circulation, le métabolisme et la nutrition » explique le professeur Christian Boitard, directeur de l’ITMO Circulation, métabolisme et nutrition
Une recherche pluridisciplinaire et coordonnée
Les travaux les plus encourageants de ces dernières années portent sur des thèmes majeurs de la médecine comme les cellules souches ou encore les processus inflammatoires. « Comment positionner les rhumatismes inflammatoires au sein de ces grands thèmes médicaux actuels ? Et comment la connaissance des mécanismes physiopathologiques des RIC permettra d’assurer une médecine préventive et curative personnalisée ?» s’interroge Christian Boitard. D’ores et déjà, deux voies thérapeutiques se dégagent.
La première s’appuie sur les sciences fondamentales met en évidence la génétique et le vieillissement de l’individu. La génomique permet en effet d’identifier les biomarqueurs d’une pathologie et d’évaluer l’efficacité d’un traitement. Le vieillissement cellulaire général de l’individu explique quant à lui la perte de fonctionnalité. Thérapie cellulaire et régénération des tissus sont donc des axes de recherche pour proposer des solutions thérapeutiques. La seconde voie thérapeutique concerne une prise en charge active du patient accompagnée d’un thérapeute manuel, dont l’ostéopathe. À travers l’épigénétique, certains paramètres du processus inflammatoire et du vieillissement cellulaire pourront être modifiés en agissant sur l’environnement du patient. L’ostéopathe pourra ainsi sensibiliser ce dernier sur l’importance de la nutrition et/ou de l’activité physique pour mieux gérer ces maladies chroniques.
Une composante génétique variable
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