Peut-on mettre en place un protocole de test diagnostique ostéopathique spécifique des douleurs pelvi-périnéales masculines ? Yun Kyung de Montebello et André Métra nous présentent leur protocole de tests à faire systématiquement chez tout patient masculin susceptible de présenter des DPPC.
Par Yun Kyung de Montebello et André Métra, ostéopathes DO
Les tests posturaux (verticale de Barré, étude de l’horizontalité des ceintures et test dynamique des trois pouces montants) sont une première étape indispensable dans le diagnostic des douleurs pelvi-périnéales masculines (DPPC) (voir pages xx). Mais ils doivent être complétés par des tests ostéopathiques spécifiques. Nous avons élaboré un protocole de tests à faire systématiquement chez tout patient masculin susceptible de présenter des DPPC. Ce protocole permet de confirmer de façon certaine le diagnostic pour appliquer un traitement ostéopathique adéquat et spécifique.
Les tests dynamiques en position debout
Le patient fait des mouvements du rachis dans les paramètres flexion/extension, inclinaison et rotation. Ces tests dynamiques ont pour but de rechercher la tension générale du corps et de localiser la zone d’hypomobilité. La zone pelvienne douloureuse s’accompagne généralement d’une diminution de la mobilité rachidienne thoraco-lombaire du côté de la douleur.
L’ostéopathe mesure ensuite la tension structurelle et tissulaire du bassin par le test du sacrum. Le patient effectue un mouvement de flexion lombaire et l’ostéopathe repère les dysfonctionnements en plaçant ses mains sur le sacrum au niveau du sulcus (sillon entre l’épine iliaque postéro-supérieur de l’os coxal et le sacrum) et de l’angle inféro-latéral. Le plancher pelvien du côté dysfonctionnel va créer une rotation du sacrum ainsi qu’une tension occipitale en compensation posturale.
Enfin, l’examen de l’articulation temporo-mandibulaire permettra d’exclure la modification posturale d’origine dentaire.
Les tests en position allongée
L’ostéopathe installe le patient en décubitus dorsal avec les jambes repliées pour procéder à la palpation de l’abdomen et de l’aorte abdominale, puis du pubis, des os coxaux et de l’articulation coxo-fémorale. Les douleurs pelvi-périnéales chroniques modifient la structure osseuse et tissulaire du bassin.
La dernière étape du protocole est un bilan viscéral de l’abdomen : coupoles diaphragmatiques, foie, rein gauche et vessie, pour observer l’existence ou non d’une tension tissulaire. La palpation de la région périnéale (membrane obturatrice et plancher pelvien) complète ce bilan.
Dans la suite de l’article:
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Technique sur les ligaments pubo-vésicaux
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Etude de cas
L’intégralité de cet article est à lire dans L’ostéopathe magazine #29