L’ostéopathie est une médecine manuelle répertoriée par l’Organisation Mondiale de la Santé, exercée par des praticiens diplômés, consistant à prévenir, diagnostiquer et traiter les dysfonctions de la mobilité des différentes structures du corps : musculo-squelettique, viscérale et crânienne.
L’ostéopathie ne peut pas et ne prétend pas traiter toutes les affections. En France, « les praticiens justifiant d’un titre d’ostéopathe sont autorisés à pratiquer des manipulations ayant pour seul but de prévenir ou de remédier à des troubles fonctionnels du corps humain, à l’exclusion des pathologies organiques qui nécessitent une intervention thérapeutique, médicale, chirurgicale, médicamenteuse ou par agents physiques » (décret du 25 mars 2007). Si l’ostéopathie a encore parfois du mal à être reconnue, elle est de plus en plus sollicitée : plus de 4 Français sur 10 affirment avoir déjà consulté un ostéopathe (enquête MMOF/OpinionWay octobre 2010). Parce que son approche globale permet de soulager de nombreux troubles de santé. L’ostéopathie considère en effet que les différentes parties de l’organisme sont interdépendantes, et que le mauvais fonctionnement ou la mauvaise vascularisation d’une d’entre elles peut affecter les autres : une perte de mobilité est le signe d’un blocage ou d’une restriction d’un système (ostéo-articulaire, crânien, nerveux, viscéral…) que l’ostéopathe s’emploiera à lever.
Accompagnement et prévention
L’ostéopathie offre une alternative pour certains troubles fonctionnels peu appréhendés en médecine traditionnelle, apporte un meilleur confort de vie au patient (dans le cas de pathologies rhumatismales ou graves, handicaps), et accompagne de nombreux traitements ou actes médicaux : pendant l’enfance (lors de soins d’orthodontie, orthopédiques ou orthophoniques), durant une grossesse et après un accouchement, avant et après une intervention chirurgicale, etc. Sa complémentarité est également reconnue dans le sport, et de plus en plus dans le milieu du travail (gestion du stress et des mauvaises postures).
Une restriction de mobilité (ou dysfonction ostéopathique) ne génère pas immédiatement une douleur : celle-ci se manifeste une fois que le corps n’arrive plus à compenser et à gérer ses contraintes, voire bien plus tard. Il est donc judicieux de consulter un ostéopathe avant l’apparition de symptômes. Par ses techniques manuelles, celui-ci aidera le corps à retrouver ses capacités à se défendre par lui-même (principe d’autorégulation).
Cette fiche est extraite du Guide du patient édité par ISOstéo Lyon en 2015