Paroles d’Ostéopathes.
La philosophie, l’esprit et l’art de l’ostéopathie.
[su_label type= »black »]morceaux choisis[/su_label]
Renzo MOLINARI, DO (GB)
Étudie avec le groupe Keguiner (futur CETOHM) puis l’ACCE (futur COF) (1976-1986)
Diplômé en Ostéopathie de l’ESO, Maidstone, Grande-Bretagne (1988)
Cofondateur du Collège Ostéopathique Français (COF)
Principal et professeur associé en Ostéopathie à l’ESO, Maidstone (1994-2006)
Président du Council of Osteopathic Educational Institutions (COEI), GB
Cofondateur et président du WOHO et de l’Osteopathic Alliance
Enseignant et conférencier international
Que souhaiteriez-vous laisser derrière vous, à la fin de votre vie ?
Je vais répondre par une question : que peut-on prétendre laisser derrière nous lorsque nous partons ? Une empreinte, une trace… Je suis très ému chaque fois que je pense à Lucy, peut-être la première de notre lignée humaine. On a retrouvé ses traces de pas avec celles de son enfant marchant à ses côtés, il y a plus de trois millions d’années. Elle est considérée comme la première femme. Ce genre d’empreinte est pour moi important, mais que puis-je prétendre laisser, personnellement ? Un souvenir pour ceux qui m’auront connu, et j’espère que ce sera un souvenir positif et joyeux.
Je fais partie d’une lignée, c’est elle qui compte. On se souviendra de son fondateur, A.T. Still, comme on se souvient de Lucy. J’espère qu’on pratiquera l’ostéopathie très longtemps encore, car pour moi elle est une véritable médecine, et en tant que telle, elle a une place de choix dans la médecine du futur. Nous sommes à un moment charnière, les antibiotiques arrivent au bout de leur histoire, et même les hommes politiques s’inquiètent de l’avenir de la santé publique. Je suis persuadé que dans les années qui viennent, nous assisterons à une focalisation de l’approche thérapeutique sur le patient et non plus sur la maladie. On va explorer les capacités fantastiques du corps humain à s’autoréguler et s’autoguérir, plutôt que d’essayer simplement de faire disparaître les symptômes.
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Transmettre mon approche thérapeutique de la santé des femmes
Sans être présomptueux, j’espère que l’approche thérapeutique en rapport avec la santé des femmes, que j’ai développée et que je pratique, continuera à se diffuser et que des programmes de recherche spécifiques pourront être mis en place afin d’éviter des souffrances inutiles à de nombreuses femmes. En effet, certains résultats cliniques montrent déjà qu’en appliquant les principes de base d’A.T. Still et une approche thérapeutique non traditionnelle, on améliore la santé de bien des femmes et on leur évite ainsi des interventions chirurgicales inutiles. Mais, au-delà de l’héritage transmis par un individu en particulier, j’espère que les principes fondamentaux de l’ostéopathie laisseront, eux, une empreinte durable.
J’oserais quand même exprimer un souhait, c’est qu’on oublie les individus et qu’on nomme les approches par leur nom technique et non par le nom de celui qui les transmet, car cela amène beaucoup de malentendus dans la profession elle-même, et aussi dans notre relation aux autres professions.
Notre vocabulaire : un jargon incompréhensible
Notre vocabulaire limite notre expansion, car pour beaucoup il représente un jargon incompréhensible. Nos résultats cliniques et le nombre de patients que nous traitons chaque jour à travers le monde prouvent bien que l’ostéopathie est une nécessité sociale absolue. Nous devons faire l’effort de clarifier notre langage et nos concepts pour obtenir la place qui nous revient dans le monde médical et scientifique. L’ostéopathie est à l’image d’un arbre.
[aesop_quote type= »block » background= »#ffffff » text= »#000000″ width= »content » align= »left » size= »1″ quote= »Je fais partie d’une lignée. C’est elle qui compte ! » parallax= »off » direction= »left »]
Lorsqu’Andrew Taylor Still en a planté la graine, celle-ci a germé, et des racines vigoureuses ont grandi dans de nombreuses directions, ce qui s’est traduit par la création de différentes écoles ou regroupements, dans différents pays. Lorsque ces racines ont été suffisamment implantées, elles ont réuni leurs énergies pour créer le tronc que l’on voit s’élever aujourd’hui sous la forme de fédérations et d’organisations internationales, d’une reconnaissance et d’une régulation de la profession, etc. La prochaine génération d’ostéopathes verra, je l’espère, l’émergence des fleurs, puis des fruits qui viendront par la suite. C’est une expérience si belle et si précieuse pour chacun de participer à cette naissance et à cette croissance !
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